laplumedelyne

La triste de vie d’Anita

Dans chaque famille on retrouve un enfant sur deux qui subissent des pressions de la part de ses parents. Et en Haïti ce n’est pas l’exception, on retrouve des familles qui font subir a leurs enfants des pression énorme et ne cesse de les comparer les uns aux autres,une situation qui souvent crée une sorte de rivalité entre frère et sœur, et cette phrase qui se répète bien souvent «maman t’aime plus que moi » et c’est qui est arrivée à Anita, une jeune femme qui a vécue durant tout son adolescente une pression monstre de la part de sa mère, celle-ci n’a pas arrêté de la comparer à sa grande sœur qui selon elle a mal tournée. Une Situation qui a fait des importants de dégâts dans la vie de cette jeune fille mais , Je vais vous laisser découvrir par vous-même la triste histoire d’Anita.

Est-ce à moi une vieille femme de vous apprendre le courage ? Tandis-que je l’ai jamais eu moi même,comment pourrais-je vous apprendre le courage tandis que j’ai passé toute ma vie a fuir, mais rassurez-vous je ne suis pas une criminelle, je fuyais parceque j’avais peur, c’est un peu inhabituel ce que je m’apprêtes à vous dire mais j’ai peur des hommes, et je sais que vous allez sans doute me demander comment ça se fait ou du moins si j’avais été victime d’une agression quelconque qui m’a traumatisée mais ce n’est ni l’un ni l’autre ! J’avais juste une peur bleu des relations amoureuse à un point ou je faisais tout pour être repoussante aux yeux des hommes! Vous vous posez sûrement cette question « pourquoi » pour que vous puissiez comprendre je vais devoir vous raconter l’histoire du tout début.

Le jour où tout à commencer

Petite fille qui pleure,image de Wikimedia commons

Tout a commencé lorsque j’avais 5 ans quand ma sœur aîné a décidé de quitter le domaine familial parce que mes parents n’aimaient pas ses fréquentations, elle traînait beaucoup dehors et avec des garçons ,selon ma mère ils étaient tous des voyous ; je me rappelles pas très bien de son départ, par conte je me souviens que trop bien de la tristesse de ma famille, principalement celle de ma mère, elle a été tellement dévastée qu’elle en arrivait à maudit le nom de ma sœur et nous interdisait de cité le prénom de ma sœur à la maison « Célia » était devenue le mot interdit.

Néanmoins Destinée ou malchance en grandissant les gens commençaient a dire que je ressemblais beaucoup à ma sœur tellement que j’ai voulu savoir qui était Célia je voulais mettre un visage sur ce nom parceque avec le temps j’avais finis par oublié le visage de ma sœur. Ces bruits de couloirs ont fait plus échos que je l’aurais voulu et ma mère a fini par les croient aussi. Donc du jour au lendemain je suis passée du chouchou de la famille à la brebis galeuse de la famille. Ma mère et mon grand frère ont commencé à me détesté et me mener la vie dure ils me balançaient toute sorte d’horreur, tout ce que je faisais se terminait par des coups de fouets de maman et des gifles de mon frère,je ne comprenais pas pourquoi ma mère m’appelais Célia parceque je m’appelais pas ainsi et je ne voyais pas tant que ça la ressemblance entre moi et ma sœur, mais tout ça n’était rien comparer à ce qui allait m’arriver, ce n’était que le commencement, car lorsqu’on a appris que ma sœur a fini par tomber enceinte d’un des voyous et que celui-ci s’est fait tué par la police avant que l’enfant soit née, ça n’a été pas une bonne nouvelle pour mes parents; et pour une famille haïtienne qui se repose plus sur le quand dira-t-on c’était une honte total, surtout si le papa était un bandit.

Le début de ma calvaire

Catalepsie,bruit de cloche, image de wikimedia commons

C’est alors que ma très chère mère s’est donc donné pour mission de me rappeler à chaque seconde de ma vie que c’est exactement cela qui va m’arriver, que je vais finir comme ma sœur car les « Célias » sont toutes pareille,à défaut de ne pas avoir de maris j’aurais moi aussi un enfant et passer ma vie à coucher a droite a gauche. De 12ans a 18 ans je vous dirais que ma vie n’a pas été toute rose je collectionnais les coups et les mots, touts les jours j’ai eu droit à un «  Gade figil, gade lè Celia a menm jan ak Célia wap soti » si je m’habillais joliment pour sortir elle me bâtais sous prétexte que j’allais chercher des hommes dehors comme ma sœur, si je tarde à rentrer elle m’accusait de rester traîner dans la rue pour rencontrer des hommes, et si j’avais eu la malchance de ramener une mauvaise notes elle me battais pour que je cherche l’école et non les hommes. L’adolescente que j’étais ne comprenait pas beaucoup ce qui se passait ni comment ma mère a t’elle changé à ce point, et ça m’a poussé à détester ma sœur et me détester moi aussi par la même occasion, je détestais ma sœur pour son départ parce que c’était la cause de mon malheur, et je me détestais pour la ressemblance que les gens disaient de nous.

Ma mission pour avoir la paix

Gerolamo Induno (1862). image de Wikimedia commons

J’ai donc commencé à tout faire pour être invisible aux yeux des autres parce que je ne voulais pas être comme ma sœur, c’est ainsi qu’à commencé ma croisade, je ne sortais jamais de ma chambre qu’à part pour aller à l’école, je m’habillais mal je me coiffais pas, je faisais tout pour être moche pour que les garçons de mon école et ceux dans la rue ne me remarques pas, plus je devenais invisible plus ma mère me laissais tranquille,j’étais devenue agressive avec tout le monde parce que je voulais la paix, déjà que je n’avais personne à qui partager mes peines et mes craintes,mon autre sœur ne pouvait rien faire pour moi et mon père n’était jamais là, il travaillait tout les jours il ne rentrait que tard le soir donc il ignorait tout ce qui se passait derrière son dos.

Mon désarroi

Catalepsie, bruit de cloche. image de wikimedia commons

Je coltinais mes tourments toute seule et ma crainte de ressembler a ma sœur me hantais de plus en plus. Je voulais tellement avoir un copain mais j’avais peur parce que je croyais dur comme fèr ce que me disais ma mère, que je serais exactement comme ma sœur si j’évite pas les hommes, je me suis dite que si je me mets à fréquenter des hommes je finirais par tomber enceinte ou d’autre truc qu’elle reprochait à ma sœur car tout ce que ma mère voulait ou aimerait faire surbit à ma sœur c’est moi qui en payait les frais alors répéter l’histoire de ma sœur n’était pas une option envisageable.

Mon semblant de liberté

Néanmoins lorsque j’ai eu mon bac ça été le plus beau jour de ma vie car j’avais accomplie tout ce que Célia n’a pas pu faire j’allais rentrer à l’université j’étais à la fois excité et contente, mais toute fois ça n’avait rien changé à mes tourments. Ma mère m’avais certe laissé tranquille mais sa voix dans ma tête non, à chaque fois que je voulais m’approcher d’un garçon y’avait cette voix que me rappelais que j’étais une salope, une prostitué une Célia, je finirais enceinte et seule sans famille, donc pour moi sortir avec des hommes serait montrée à mère qu’elle avait raison. Je savais que le prince charmant n’existait pas et que y’a pas de relations parfaite aussi que ça ne se passait pas toujours comme dans les livres ou dans les films, donc l’idée de devoir rompre et recommencer m’effrayais car dans ma tête je faisais déjà le compte de combien d’homme ça fera ; et une seule phrase me revenais constamment en tête «  tu es exactement comme ta sœur, une salope qui passera sa vie a couché à droite et à gauche ».

Un présent dans le passé

Louise portal,au lancement de seule ces femmes que j’aime,février 2019. image de wikimedia commons

Et 20 ans plus tard rien a changé j’ai obtenu mon diplôme et un bon travail mais je suis toujours célibataire j’ai jamais eu de petit ami la seule fois où j’ai été assez proche d’un homme sans avoir eu peur c’était mon voisin d’à côté qui était venue frappé chez moi pour me demander si j’avais pas vu son chat? Avant je faisais tout pour être invisible mais maintenant je n’avais pas a le faire car les hommes ne m’approchent tout simplement pas, ma réputation de fuyeuse a du me suivre jusqu’ici, puisqu’ une fois après l’obtention de mon diplôme j’ai déménagé dans un autre quartier et recommencer ma vie, mais j’ai continué à traîner mes vieilles casseroles.

Des efforts vaincues

Pourtant j’ai essayé, si vous saviez Combien de fois j’ai essayé j’ai eu pas mal de rencards mais aussitôt que ça devenait sérieux je lâche tout, je n’arrivais pas à être intime avec un homme je me barrais à chaque fois, alors dis-moi comment une vieille femme telle que moi pourrait vous apprendre le courage ? Je me suis laissée sombrer,sombré dans une solitude sans fin dont je ne voulais pas mais que toute fois je n’arrivais pas à m’en soustraire parce que je suis trop lâche. Je n’ai jamais su quoi faire ou quoi dire à ma mère pour me défendre, ni comment faire pour vaincre ma peur d’ homme je me rappelle de la dernière fois ou j’ai essayé.

Des tentatives ratées

Il y avait cet homme que j’avais rencontré à la fac il était tellement gentil avec moi mais j’avais jamais eu le courage d’accepter ses avances, après nos études universitaires on est restés en bon terme et il a toujours continué à me rodé autour tout en respectant mes limites, mais mon envie de vaincre et de franchir cette muraille qui était érigée autour de moi me poussait à faire le grand saut, c’est ainsi que je m’étais retrouvé à sortir avec lui quelques soirs après le boulot il était gentil et prévenant et ne m’a jamais poussé à faire quoi que ce soit, mais moi je voulais plus, mon corps me demandais plus je me suis vue plus loin avec lui sans savoir que ma tête n’était pas de cet avis, je me répétais sans cesse « cette fois j’étais sûre que ça allait être la bonne » et je voulais aller plus loin, je voulais savoir ce que ça fait d’embrasser quelqu’un savoir quel goût ça avait.

C’est ainsi que je me suis retrouvée dans son appartement ce samedi soir, je l’ai invité à dîner mais lui il a préféré que ça soit chez lui, tout était bien au début, on mangeait, rigolait, quand il a commencé à m’embrasser c’était doux agréable et sensuel, avec mon consentement il m’a emmené dans sa chambre c’était agréable de sentir ses lèvres parcourir mon corps de baiser je ne comprenais pas ces frissonnements que j’avais à chaque fois que ses mains rencontrait ma peau, mais il a fallu q’il enlève ma culotte pour que moi aussi je parte avec celle-ci, j’avais quitté mon cœur à la minute même ou ses mains ont fait leurs descente de ma partie intime: l’adolescente de 15 ans à refais surface et toutes les paroles de ma mère passait en boucle dans ma tête comme une vieille cassette rouillée coincé dans la radiocassette et j’étais incapable d’aller plus loin, je voyais déjà cet homme me quitter et ma mère qui me dit « je te l’avais dis » face à mon inactivité il a du s’arrêter et se rabillais pas besoin de vous dire que j’ai plus eu aucune nouvelle de lui après ça, il a coupé tout contact avec moi depuis cette fâcheuse incident, et le pire c’est que je n’étais même pas triste j’étais plutôt contente de m’être débarrassée d’un futur problème comme le clamait cette voix dans ma tête ! Ma vie était si terne que s’en était effrayante j’étais si seule en étant pourtant bien entourée car oui je me suis faites des amies dans ma nouvelle vie mais je n’ai jamais eu de courage pour leurs raconter mon histoire, ni pourquoi je suis toujours célibataire pendant qu’elles ont toutes essayés de me casée.

Des sombres regrets

Aujourd’hui lorsque je me regardes je me détestes un peu vous savez, je me détestes d’avoir été une lâcheuse, de n’avoir rien faire pour me défendre, et de n’avoir pas su prendre mon courage à deux mains et essayer de me surpassé, je me détestes de n’avoir pas eu le courage d’essayer d’être heureuse ou de vivre tout coup, je ne suis pas heureuse en reprenant les paroles de soprano de sa chanson je vous dirais que «  je fais semblant, au milieu des gens je chante je danse mais quant il arrive la nuit » la solitude me pèse elle me broie les triples et mon corps qui ne demande qu’une chose de se libérer,de faire éclater touts ces désirs enfouis. Je n’ai pas eu le courage de vivre ma propre vie ou de dire à mère qu’elle peut aller se faire foutre avec toute ses conneries, j’aurais dû arrêter la voix de ma mère dans ma tête tout les matins. Combien de fois je me suis dit bon sang Anita bouge toi le cul ça doit s’arrêter mais il suffit d’un regard pour que l’adolescente de 15 ans réapparaît.

Mais vous savez pour être tout à fait honnête avec vous j’aurais aimer être comme Célia car elle au moins elle a eu le courage de vivre sa vie elle ne s’est pas laissée faire ; quand bien même qu’elle a fait des erreurs,elle a su prendre ses propres décisions et ne pas laisser quiconque décider pour elle. Elle a vécue sa propre vie sans que personne n’entrave à ses choix et elle a quelqu’un sur qui compté, moi, il me reste juste mes peines, mes frustrations, et mon corps qui me déteste de lui avoir privé de vivre et d’exprimer tout ce qu’il aimerait ressentir. Je suis peut-être arrivé à prouver à mère que je n’étais pas comme ma sœur ou ce qu’elle prévoyait pour moi n’a pas vu le jour mais, tout ça à quel prix ? A force de vouloir prouver à ma mère que j’étais différente j’ai fini par me perdre en chemin,alors je ne vois pas comment je pourrais vous apprendre le courage tandis je ne suis pas courageuse, je suis juste une vieille femme vide, aigrie et briser par la vie et qui a par-dessus tout peur de se reconstruire et de recoller les morceaux!


La magie du sport

À l’approche des Jeux olympiques, j’ai pour ambition de raviver la passion pour le sport dans le cœur des citoyens.

Des Algériennes regardant un match de football. image de wikimedia commons.

Quand j’étais petite je prenais le sport comme étant une punition. À l’époque je détestais le cours de sport imposé à l’école. En grandissant, mon avis sur la question a changé. Je suis devenue fan des exercices de fitness. Sans qu’on me l’impose, je prenais toutes ces souffrances de mon plein gré et on ne va pas se mentir, ces exercices peuvent faire vraiment mal. Néanmoins mon amour pour le sport ne s’arrête pas à la pratique du fitness.

J’ai découvert le plaisir de regarder un match, que ce soit en famille ou entre amis. Si on me demandait : « Quel est ton sport favori ? », je vous répondrais le football même si, entre nous, je ne sais pas comment on tape dans un ballon et je ne compte plus le nombre de fois où mes doigts de pieds ont subi des blessures à cause de mes tentatives. Mais j’aime aussi le basketball, Los Angeles Lakers est mon équipe préférée. Cependant ce n’est pas tant le jeu qui m’attire dans les matchs, mais plutôt l’énergie qui en déborde, tant du côté des équipes et que du côté des supporters. Je trouve ça extraordinaire. Pour moi le sport a le pouvoir de réunir des personnes qui ne se connaissent pas, mais qui partagent le même objectif : voir leur équipe gagner.

Deux semaines de compétition à ne pas manquer

Les Jeux olympiques commencent dans quelques jours et je conseillerai à tout le monde de ne pas rater cette occasion. Durant près de deux semaines, nous aurons la possibilité d’oublier tous nos soucis, nos problèmes pour nous amuser et nous vider la tête en regardant nos équipes et joueurs préférés performer. Pour ceux qui auront la possibilité d’aller directement voir un match c’est quelque chose de génial ! Cet événement n’est pas seulement une compétition, c’est aussi un rassemblement entre plusieurs communautés ! Des dizaines de pays vont se réunir, les délégations vont se mélanger les unes aux autres et ce sera un mélange de tout, de connaissances, de cultures, etc… Ca donnera lieu à de beaux échanges, c’est certain. En regardant les matchs, j’ai remarqué que les athlètes n’étaient rivaux que sur le terrain et que cette rivalité disparaissait au coup de sifflet de l’arbitre. J’adore aussi cette sensation d’excitation qu’on ressent à chaque match, parfois on a même envie d’être sur le terrain pour jouer avec eux !

Drapeau olympique / Wikicommons

Le sport en Haïti

Étant en Haïti je n’ai pas vraiment une grande une idée sur les J.O ni sur aucune autre compétition quelconque parce que chez nous le sport n’est pas aussi développé qu’ailleurs et malheureusement nos équipes nationales n’arrivent jamais bien loin dans les compétitions. En revanche, je peux vous jurer que les Haïtiens sont passionnés de sport, le football en particulier. Le Brésil et l’Argentine sont les équipes préférées des Haïtiens, et vous trouverez aussi près de 80% des Haïtiens sont des supporteurs du Real de Madrid et j’en fais partie ! J’adore cette équipe. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais c’est et ce sera toujours « Hala Madrid y Nada màs » j’ai une amdiration pour les joueurs comme Vinicius Jr, Bellingham, Camavinga et Tchouameni. Ces joueurs ont des façons propres à eux de toucher le ballon, c’est admirable. On dirait qu’ils ne font qu’un avec le ballon. Cependant en regardant l’euro cette année, ce petit ange de 17 ans a été ajouté à ma liste de favoris et je me retrouve, d’un coup, à supporter l’Espagne parce que Lamine Yamal et Williams y jouent.

Lamine Yamal / © AP – Hassan Ammar

Tout ça pour vous dire qu’il n’y a que dans le sport qu’on peut retrouver ce genre de sentiments. Des personnes qui ne se connaissent pas, et qui pourtant, ont de l’amour et de l’admiration pour la même équipe. Tout ça, sans même connaître les joueurs en vrai ! Je n’ai pas encore eu la chance de regarder un match depuis un stade, j’avoue que c’est mon rêve. Mais je peux vous dire que le plaisir est aussi présent lorsqu’on regarde depuis notre télévision, tous réunis autour de la télé pour passer 90 minutes de pur plaisir. Je me rappelle de la fois où on regardait un match de l’équipe de Brésil. Lorsque Neymar a marqué, on était tellement content que mon père qui sautillait tellement sur sa chaise, qu’il a fini au sol, les jambes en l’air avec sa chaise brisée à cause de son poids ! Nous étions pliés en deux tellement on riait, on était content pour notre équipe mais on rigolait aussi de la chute de mon père. C’était un doux moment. Je me rappelle aussi de ma danse lorsque le Real a marqué pendant une Ligue des Champions. Je me suis prise les pieds dans les câbles de la télé et j’ai coupé le match ! Mon père me hurlait dessus : « Bon sang Ash tu as fait quoi ? » Ces moments sont de beaux souvenirs. Il y’en a tellement que je ne saurais tous vous les raconter.

Noël avant l’heure

Des événements comme les J.O sont un peu comme Noël. Ca n’arrive pas tous les jours. Et quand ils arrivent, ça ne dure pas longtemps, alors la seule chose à faire c’est d’en profiter. C’est l’occasion pour souffler un peu et revoir des amis autour d’un match. C’est aussi le moment de lier de nouvelles amitiés, de passer du temps avec sa famille et apprendre des choses nouvelles, car chaque pays a sa spécialité. Des moments comme ça, on ne doit pas les rater. On aura la chance de voir des centaines d’athlètes, tous extraordinaires, qui vont défendre et fait briller les couleurs de leurs patries. Ils vont faire valoir leurs pays, rendre fiers tous leurs compatriotes et ranimer la flamme de l’espoir dans nos cœurs à tous. À l’image de la flamme olympique qui fait le tour de la France depuis des semaines. Ces Jeux se passent dans un respect mutuel. Chacun respecte le talent de l’autre, et ce n’est pas tous les jours qu’on assiste à quelque chose comme ça.

Relais de la flamme en France. image de Gérald Garitan via wikimedia commons.

Personnellement je ne suis pas une grande connaisseuse du sport. Mais je pense que chacun devrait s’inspirer des valeurs transmises par le sport. La magie du sport est extraordinaire et ça surpasse tout. On peut retrouver des joueurs qui sont des adversaires tout au long de l’année dans leurs clubs, mais qui se retrouvent pendant ces Jeux pour défendre les couleurs de leur pays.

Vous savez si je me mets à vous donner mon avis sur la question, on en finirait pas ahah. Je vous dit juste de profiter à fond des J.O ça en vaut largement le coup ! Si je pouvais y assister en direct ça aurait été un plaisir, mais ne vous inquiétez je serais la première derrière ma télévision pour profiter du spectacle.


Une jeunesse tourmentée

C’est l’histoire d’une jeunne haïtienne qui se pose des questions sur son avenir vue la situation de son pays qui va de mal en pire depuis des années. la tête remplie de doute et d’inertitude elle se demande quel serait son avenir dans un tel chaos.

Moi et mes amies. photo par Jenny Jeanlouis avec accord de publication.

Tous acteurs et actrices du changement, le monde de demain est à inventer!

Chez nous on a un dicton qui dit: « Timounn jodi granmounn demen » nos parents l’utilisent souvent pour nous faire comprendre que demain nous appartient et que nous sommes l’avenir ! Mais aujourd’hui je ne crois pas qu’ils diront la même chose, comment dire à jeune haïtien qu’il est l’avenir d’un pays qui n’existe presque plus ? Encore comment dire a un jeunes haïtien qui vit en Haïti qu’il peut se considérer comme étant un acteur du changement alors que depuis plus de 10ans tous ce qu’il connaît c’est la guerre, le sang, et le crime, en Haïti les cadavres pleuvent plus que la pluie. Comment un jeune haïtien peut se croît être un acteur du changement alors qu’il ne se croit plus en vie, car chez nous la vie ne vaut presque plus rien aux yeux des autres. Le monde de demain est peut-être à inventer ou le monde de demain est bien à inventé mais comment pourrais-je croire que je peux participer à son invention alors que chez moi c’est un chef de gang qui a le droit de décider si on reste en vie ou pas !

La société nous a obligé à faire des études, on nous a obligé d’aller à l’école ensuite à l’université car on ne va pas se mentir on vit dans un pays que si tu ne vas pas à l’école t’es pas quelqu’un, si après l’école tu ne vas pas à l’université t’es toujours pas quelqu’un mais on s’est jamais pleins on a tout fait comme on nous l’a demandé mais tout ça pourquoi au final ? Aujourd’hui la moitié du pays ne peuvent pas aller à l’école,tout ce qu’on rêve c’est de partir, partir pour ne pas perir, parti pour ne pas mourir, partir parce qu’on nous foutent dehors de notre propre pays,pardonnez mon langage mais j’en ai plus que rallebol, comment pourrais-je croire que je suis une actrice du changement tandis que j’ai plus de maison pour vivre,comment je pourrais croire que je puisse être une actrice du changement lorsque je regarde mon pays sombré sans que je puisse faire quoique ce soit, que je ne trouve rien à dire lorsque mon petit neveu de six ans me demande pourquoi il ne peut pas aller à l’école depuis trois semaines, et le pire c’est que ce n’est pas à cause de catastrophes naturel que les écoles sont fermés, quand ce sont les pluies de bals qui lui sert de réveil le matin, tels les champs du coq les bals sont toujours au rendez-vous. Donc que quelqu’un me dise comment je pourrais me considérer comme une actrice du changement alors que je suis devenue une réfugier dans mon propre pays,que chaque quartier est sous le joug d’un chef de gangs et que lui seul est le maître et seigneur, lui seul a le droit de décider de qui vit et qui meurt.

Un avenir incertain

Moi et mes amies â la fac. selfie par Jenny Jeanlouis avec accord de publication.

Comment je pourrais me considérer comme étant une actrice du changement pendant que je vis dans un pays où je me démène pour avoir un diplôme, mais on me demande d’avoir 5 ans d’expérience pour pouvoir obtenir un boulot ou encore le patron me demande « le bac ou la chatte » pour avoir le boulot. Je veux bien croire que le monde de demain est à inventer et je veux bien croire aussi que je peux être une actrice du changement mais pour ça il faudrait commencer par être en vie, car en Haïti ça fait des années qu’ on ne fait que respirer, si je n’ai plus aucun espoir pour chez moi comment je pourrais participer à inventer le monde ? Je sais que beaucoup diront que je suis pessimiste ou que j’exagère mais ça n’a rien avoir je suis juste fatiguée, fatigué de me battre, pas avec des ennemies étrangères mais avec nos frères et sœurs haïtiens, que à chaque fois que j’ai envie de prende un peu d’espoir les douilles retrouvées dans ma cour ou sur le toit me rappelle a l’ordre, on se réveille tout les jours et s’attendre à une nouvelle encore pire que les précédentes et que chacun attends son tour, crois le non chacun aura son tour, c’est un cercle infernale il s’arrêtera sur chacun de nous, personne n’est épargnée. Le plus dure dans l’histoire c’est qu’on ne peut rien y faire. Nos supposées dirigeants ne font rien pour que ça s’arrête et ils ont seller notre sort avant même qu’on ait eu le temps de dire ouf.

Une jeunesse oubliée

sortie entre amies. Photo par Jenny Jeanlouis avec accord de publication.


Il fut loin le temps ou j’avais des grands rêves, quand je prends du recul c’est comme si j’avais 80 ans et que j’ai tellement vécu que je suis surchargée. Je ne me rappelle pas de la dernière fois où je suis sortie m’amuser quelque part dans le pays, ça va faire deux ans que je n’ai pas mis les pieds à la fac je suis tellement devant mon ordi à suivre des cours que parfois je suis là sans être là et parfois les pluies de balles m’empêchent d’entendre la voix du professeur ! Si je devais inventer le monde je commencerais par inventer Haïti d’abord, inventer nos dirigeants, inventer nos amis qui se font passser pour nos alliés tandis qu’ils n’en ont rien à foute de notre gueule ! Je veux bien croire que je peux être une actrice du changement. Je veux bien croire aussi que le monde de demain est à inventer. Mais le monde devrait commencer par inventer sa conscience, inventer sa solidarité, inventer son amour pour les autres et bien d’autres car sans ces choses, peut importe l’invention qu’on pourrait faire, ça ne servirais à rien. Que l’on veuille on non le monde part en vrilles aujourd’hui je vous parle de ce qui se passe en Haïti mais je sais que chaque pays a son lot de poids à porter sans avoir à aller à la salle de gym.

Une plume, une histoire!