La triste de vie d’Anita

Article : La triste de vie d’Anita
Crédit: Tristesse by Tom Franz. image de wikimedia commons
5 août 2024

La triste de vie d’Anita

Dans chaque famille on retrouve un enfant sur deux qui subissent des pressions de la part de ses parents. Et en Haïti ce n’est pas l’exception, on retrouve des familles qui font subir a leurs enfants des pression énorme et ne cesse de les comparer les uns aux autres,une situation qui souvent crée une sorte de rivalité entre frère et sœur, et cette phrase qui se répète bien souvent «maman t’aime plus que moi » et c’est qui est arrivée à Anita, une jeune femme qui a vécue durant tout son adolescente une pression monstre de la part de sa mère, celle-ci n’a pas arrêté de la comparer à sa grande sœur qui selon elle a mal tournée. Une Situation qui a fait des importants de dégâts dans la vie de cette jeune fille mais , Je vais vous laisser découvrir par vous-même la triste histoire d’Anita.

Est-ce à moi une vieille femme de vous apprendre le courage ? Tandis-que je l’ai jamais eu moi même,comment pourrais-je vous apprendre le courage tandis que j’ai passé toute ma vie a fuir, mais rassurez-vous je ne suis pas une criminelle, je fuyais parceque j’avais peur, c’est un peu inhabituel ce que je m’apprêtes à vous dire mais j’ai peur des hommes, et je sais que vous allez sans doute me demander comment ça se fait ou du moins si j’avais été victime d’une agression quelconque qui m’a traumatisée mais ce n’est ni l’un ni l’autre ! J’avais juste une peur bleu des relations amoureuse à un point ou je faisais tout pour être repoussante aux yeux des hommes! Vous vous posez sûrement cette question « pourquoi » pour que vous puissiez comprendre je vais devoir vous raconter l’histoire du tout début.

Le jour où tout à commencer

Petite fille qui pleure,image de Wikimedia commons

Tout a commencé lorsque j’avais 5 ans quand ma sœur aîné a décidé de quitter le domaine familial parce que mes parents n’aimaient pas ses fréquentations, elle traînait beaucoup dehors et avec des garçons ,selon ma mère ils étaient tous des voyous ; je me rappelles pas très bien de son départ, par conte je me souviens que trop bien de la tristesse de ma famille, principalement celle de ma mère, elle a été tellement dévastée qu’elle en arrivait à maudit le nom de ma sœur et nous interdisait de cité le prénom de ma sœur à la maison « Célia » était devenue le mot interdit.

Néanmoins Destinée ou malchance en grandissant les gens commençaient a dire que je ressemblais beaucoup à ma sœur tellement que j’ai voulu savoir qui était Célia je voulais mettre un visage sur ce nom parceque avec le temps j’avais finis par oublié le visage de ma sœur. Ces bruits de couloirs ont fait plus échos que je l’aurais voulu et ma mère a fini par les croient aussi. Donc du jour au lendemain je suis passée du chouchou de la famille à la brebis galeuse de la famille. Ma mère et mon grand frère ont commencé à me détesté et me mener la vie dure ils me balançaient toute sorte d’horreur, tout ce que je faisais se terminait par des coups de fouets de maman et des gifles de mon frère,je ne comprenais pas pourquoi ma mère m’appelais Célia parceque je m’appelais pas ainsi et je ne voyais pas tant que ça la ressemblance entre moi et ma sœur, mais tout ça n’était rien comparer à ce qui allait m’arriver, ce n’était que le commencement, car lorsqu’on a appris que ma sœur a fini par tomber enceinte d’un des voyous et que celui-ci s’est fait tué par la police avant que l’enfant soit née, ça n’a été pas une bonne nouvelle pour mes parents; et pour une famille haïtienne qui se repose plus sur le quand dira-t-on c’était une honte total, surtout si le papa était un bandit.

Le début de ma calvaire

Catalepsie,bruit de cloche, image de wikimedia commons

C’est alors que ma très chère mère s’est donc donné pour mission de me rappeler à chaque seconde de ma vie que c’est exactement cela qui va m’arriver, que je vais finir comme ma sœur car les « Célias » sont toutes pareille,à défaut de ne pas avoir de maris j’aurais moi aussi un enfant et passer ma vie à coucher a droite a gauche. De 12ans a 18 ans je vous dirais que ma vie n’a pas été toute rose je collectionnais les coups et les mots, touts les jours j’ai eu droit à un «  Gade figil, gade lè Celia a menm jan ak Célia wap soti » si je m’habillais joliment pour sortir elle me bâtais sous prétexte que j’allais chercher des hommes dehors comme ma sœur, si je tarde à rentrer elle m’accusait de rester traîner dans la rue pour rencontrer des hommes, et si j’avais eu la malchance de ramener une mauvaise notes elle me battais pour que je cherche l’école et non les hommes. L’adolescente que j’étais ne comprenait pas beaucoup ce qui se passait ni comment ma mère a t’elle changé à ce point, et ça m’a poussé à détester ma sœur et me détester moi aussi par la même occasion, je détestais ma sœur pour son départ parce que c’était la cause de mon malheur, et je me détestais pour la ressemblance que les gens disaient de nous.

Ma mission pour avoir la paix

Gerolamo Induno (1862). image de Wikimedia commons

J’ai donc commencé à tout faire pour être invisible aux yeux des autres parce que je ne voulais pas être comme ma sœur, c’est ainsi qu’à commencé ma croisade, je ne sortais jamais de ma chambre qu’à part pour aller à l’école, je m’habillais mal je me coiffais pas, je faisais tout pour être moche pour que les garçons de mon école et ceux dans la rue ne me remarques pas, plus je devenais invisible plus ma mère me laissais tranquille,j’étais devenue agressive avec tout le monde parce que je voulais la paix, déjà que je n’avais personne à qui partager mes peines et mes craintes,mon autre sœur ne pouvait rien faire pour moi et mon père n’était jamais là, il travaillait tout les jours il ne rentrait que tard le soir donc il ignorait tout ce qui se passait derrière son dos.

Mon désarroi

Catalepsie, bruit de cloche. image de wikimedia commons

Je coltinais mes tourments toute seule et ma crainte de ressembler a ma sœur me hantais de plus en plus. Je voulais tellement avoir un copain mais j’avais peur parce que je croyais dur comme fèr ce que me disais ma mère, que je serais exactement comme ma sœur si j’évite pas les hommes, je me suis dite que si je me mets à fréquenter des hommes je finirais par tomber enceinte ou d’autre truc qu’elle reprochait à ma sœur car tout ce que ma mère voulait ou aimerait faire surbit à ma sœur c’est moi qui en payait les frais alors répéter l’histoire de ma sœur n’était pas une option envisageable.

Mon semblant de liberté

Néanmoins lorsque j’ai eu mon bac ça été le plus beau jour de ma vie car j’avais accomplie tout ce que Célia n’a pas pu faire j’allais rentrer à l’université j’étais à la fois excité et contente, mais toute fois ça n’avait rien changé à mes tourments. Ma mère m’avais certe laissé tranquille mais sa voix dans ma tête non, à chaque fois que je voulais m’approcher d’un garçon y’avait cette voix que me rappelais que j’étais une salope, une prostitué une Célia, je finirais enceinte et seule sans famille, donc pour moi sortir avec des hommes serait montrée à mère qu’elle avait raison. Je savais que le prince charmant n’existait pas et que y’a pas de relations parfaite aussi que ça ne se passait pas toujours comme dans les livres ou dans les films, donc l’idée de devoir rompre et recommencer m’effrayais car dans ma tête je faisais déjà le compte de combien d’homme ça fera ; et une seule phrase me revenais constamment en tête «  tu es exactement comme ta sœur, une salope qui passera sa vie a couché à droite et à gauche ».

Un présent dans le passé

Louise portal,au lancement de seule ces femmes que j’aime,février 2019. image de wikimedia commons

Et 20 ans plus tard rien a changé j’ai obtenu mon diplôme et un bon travail mais je suis toujours célibataire j’ai jamais eu de petit ami la seule fois où j’ai été assez proche d’un homme sans avoir eu peur c’était mon voisin d’à côté qui était venue frappé chez moi pour me demander si j’avais pas vu son chat? Avant je faisais tout pour être invisible mais maintenant je n’avais pas a le faire car les hommes ne m’approchent tout simplement pas, ma réputation de fuyeuse a du me suivre jusqu’ici, puisqu’ une fois après l’obtention de mon diplôme j’ai déménagé dans un autre quartier et recommencer ma vie, mais j’ai continué à traîner mes vieilles casseroles.

Des efforts vaincues

Pourtant j’ai essayé, si vous saviez Combien de fois j’ai essayé j’ai eu pas mal de rencards mais aussitôt que ça devenait sérieux je lâche tout, je n’arrivais pas à être intime avec un homme je me barrais à chaque fois, alors dis-moi comment une vieille femme telle que moi pourrait vous apprendre le courage ? Je me suis laissée sombrer,sombré dans une solitude sans fin dont je ne voulais pas mais que toute fois je n’arrivais pas à m’en soustraire parce que je suis trop lâche. Je n’ai jamais su quoi faire ou quoi dire à ma mère pour me défendre, ni comment faire pour vaincre ma peur d’ homme je me rappelle de la dernière fois ou j’ai essayé.

Des tentatives ratées

Il y avait cet homme que j’avais rencontré à la fac il était tellement gentil avec moi mais j’avais jamais eu le courage d’accepter ses avances, après nos études universitaires on est restés en bon terme et il a toujours continué à me rodé autour tout en respectant mes limites, mais mon envie de vaincre et de franchir cette muraille qui était érigée autour de moi me poussait à faire le grand saut, c’est ainsi que je m’étais retrouvé à sortir avec lui quelques soirs après le boulot il était gentil et prévenant et ne m’a jamais poussé à faire quoi que ce soit, mais moi je voulais plus, mon corps me demandais plus je me suis vue plus loin avec lui sans savoir que ma tête n’était pas de cet avis, je me répétais sans cesse « cette fois j’étais sûre que ça allait être la bonne » et je voulais aller plus loin, je voulais savoir ce que ça fait d’embrasser quelqu’un savoir quel goût ça avait.

C’est ainsi que je me suis retrouvée dans son appartement ce samedi soir, je l’ai invité à dîner mais lui il a préféré que ça soit chez lui, tout était bien au début, on mangeait, rigolait, quand il a commencé à m’embrasser c’était doux agréable et sensuel, avec mon consentement il m’a emmené dans sa chambre c’était agréable de sentir ses lèvres parcourir mon corps de baiser je ne comprenais pas ces frissonnements que j’avais à chaque fois que ses mains rencontrait ma peau, mais il a fallu q’il enlève ma culotte pour que moi aussi je parte avec celle-ci, j’avais quitté mon cœur à la minute même ou ses mains ont fait leurs descente de ma partie intime: l’adolescente de 15 ans à refais surface et toutes les paroles de ma mère passait en boucle dans ma tête comme une vieille cassette rouillée coincé dans la radiocassette et j’étais incapable d’aller plus loin, je voyais déjà cet homme me quitter et ma mère qui me dit « je te l’avais dis » face à mon inactivité il a du s’arrêter et se rabillais pas besoin de vous dire que j’ai plus eu aucune nouvelle de lui après ça, il a coupé tout contact avec moi depuis cette fâcheuse incident, et le pire c’est que je n’étais même pas triste j’étais plutôt contente de m’être débarrassée d’un futur problème comme le clamait cette voix dans ma tête ! Ma vie était si terne que s’en était effrayante j’étais si seule en étant pourtant bien entourée car oui je me suis faites des amies dans ma nouvelle vie mais je n’ai jamais eu de courage pour leurs raconter mon histoire, ni pourquoi je suis toujours célibataire pendant qu’elles ont toutes essayés de me casée.

Des sombres regrets

Aujourd’hui lorsque je me regardes je me détestes un peu vous savez, je me détestes d’avoir été une lâcheuse, de n’avoir rien faire pour me défendre, et de n’avoir pas su prendre mon courage à deux mains et essayer de me surpassé, je me détestes de n’avoir pas eu le courage d’essayer d’être heureuse ou de vivre tout coup, je ne suis pas heureuse en reprenant les paroles de soprano de sa chanson je vous dirais que «  je fais semblant, au milieu des gens je chante je danse mais quant il arrive la nuit » la solitude me pèse elle me broie les triples et mon corps qui ne demande qu’une chose de se libérer,de faire éclater touts ces désirs enfouis. Je n’ai pas eu le courage de vivre ma propre vie ou de dire à mère qu’elle peut aller se faire foutre avec toute ses conneries, j’aurais dû arrêter la voix de ma mère dans ma tête tout les matins. Combien de fois je me suis dit bon sang Anita bouge toi le cul ça doit s’arrêter mais il suffit d’un regard pour que l’adolescente de 15 ans réapparaît.

Mais vous savez pour être tout à fait honnête avec vous j’aurais aimer être comme Célia car elle au moins elle a eu le courage de vivre sa vie elle ne s’est pas laissée faire ; quand bien même qu’elle a fait des erreurs,elle a su prendre ses propres décisions et ne pas laisser quiconque décider pour elle. Elle a vécue sa propre vie sans que personne n’entrave à ses choix et elle a quelqu’un sur qui compté, moi, il me reste juste mes peines, mes frustrations, et mon corps qui me déteste de lui avoir privé de vivre et d’exprimer tout ce qu’il aimerait ressentir. Je suis peut-être arrivé à prouver à mère que je n’étais pas comme ma sœur ou ce qu’elle prévoyait pour moi n’a pas vu le jour mais, tout ça à quel prix ? A force de vouloir prouver à ma mère que j’étais différente j’ai fini par me perdre en chemin,alors je ne vois pas comment je pourrais vous apprendre le courage tandis je ne suis pas courageuse, je suis juste une vieille femme vide, aigrie et briser par la vie et qui a par-dessus tout peur de se reconstruire et de recoller les morceaux!

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